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Henri III, né à Fontainebleau en 1551, est le troisième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis. Il figure parmi ceux qui dirigent la lutte contre les protestants, que ses armées battent deux fois en 1569. Élu roi de Pologne en 1573, il revient en France l'année suivante pour prendre la succession de son frère Charles IX. Rallié au parti de ceux qui prônent une réconciliation avec les protestants, il promulgue en 1576 l'édit de Beaulieu qui assure à ces derniers la liberté de culte et leur accorde d'être représentés dans | ![]() |
les parlements de province. Ce
faisant, il se heurte aux catholiques intransigeants, menés par
le duc de Guise, Henri
le Balafré, qui forment la Sainte-Ligue
pour contrer cette politique. Voyant son pouvoir menacé, Henri III
reprend alors la lutte contre les protestants.
Une paix fragile est cependant signée en 1580, et le roi ordonne la dissolution de la Ligue. Mais les luttes reprennent de plus belle en 1584 : la mort de François d'Alençon, duc d'Anjou, le plus jeune frère du roi, fait de Henri de Navarre, chef du parti protestant, l'héritier légitime du trône, puisque Henri III, homosexuel notoire, préfère les hommes à sa femme et n'a pas de descendance. En 1585, pressé par la Ligue, il exclut le roi de Navarre de sa succession et supprime les privilèges accordés précédemment aux protestants. Les deux années suivantes, il doit combattre respectivement Henri le Balafré et Henri de Navarre, au cours d'un conflit que l'Histoire retiendra sous le nom de Guerre des trois Henri. Battu en 1587, Henri III n'a d'autre ressource, l'année suivante, que de fuir Paris dont le Balafré s'est rendu maître grâce à l'appui des ligueurs de la capitale. Réfugié à Blois, où sont convoqués les états généraux, Henri III attire le duc de Guise dans un piège et le fait assassiner, ce qui ne résout rien : les ligueurs placent à leur tête Charles de Lorraine, duc de Mayenne, frère du Balafré, le proclament lieutenant général du royaume et prononcent la déchéance du roi. Celui-ci n'a plus alors d'autre solution que de contracter une alliance avec Henri de Navarre, et les deux rois mettent le siège devant Paris. Mais un ligueur fanatique, le moine Jacques Clément, assassine Henri III le 1er août 1589. Avant de mourir, à Saint-Cloud, le roi de France, dernier de la lignée des Valois, reconnaît définitivement le roi de Navarre comme successeur. |