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Jean-Baptiste Colbert, né
à Reims en 1619, mort à Paris en 1683, devient intendant
personnel de Mazarin,
qui le recommande à Louis
XIV dans son testament. À la mort de Mazarin,
il est l'un des principaux artisans de la disgrâce de Fouquet.
En 1664, il achète la charge de Surintendant des bâtiments
et manufactures ; ensuite il est nommé contrôleur des Finances
en 1665, puis secrétaire d'État à la Maison du roi
en 1668, à la Marine en 1669. Mais, dans la réalité,
son influence s'étend dans tous les domaines, à l'exception
de la Guerre et des Affaires étrangères. Administrateur honnête
et habile, il s'efforce d'améliorer le rendement des impôts
en augmentant les impôts indirects et en créant des taxes
nouvelles, par exemple sur le tabac.
Il crée aussi de nouvelles entreprises, les manufactures, qu'il libère de la règlementation des corporations traditionnelles et auxquelles il attribue des subventions ainsi que des privilèges fiscaux et commerciaux. |
En outre, pour faciliter le commerce
en général, il fait améliorer les voies de communication
intérieures, surtout les voies navigables, encourage le développement
de la marine marchande, favorise le développement de compagnies
qui s'installent un peu partout dans le monde et institue des tarifs douaniers
protectionnistes. Il encourage également le peuplement du Canada
et, en 1682, l'exploration de la Louisiane.
Dans le domaine plus strictement politique, il publie une série d'ordonnances destinées à renforcer le centralisme monarchique par l'uniformisation de la législation. Dans le domaine culturel, il crée l'Académie des inscriptions en 1663, réorganise l'Académie de peinture la même année, fonde l'Académie des sciences en 1666, l'Observatoire de Paris en 1667, l'Académie de musique en 1669 et l'Académie d'architecture en 1671. |