Les Aventures de TélémaqueLes Aventures de Télémaque, sous couvert de présenter l'Antiquité au duc de Bourgogne, sont en réalité un moyen pour Fénelon d'initier son difficile élève à la politique. Télémaque, qui doit retrouver son père Ulysse, rencontre, au cours de son périlleux voyage, tous les peuples de l'Antiquité. Il est accompagné par Mentor, l'ami fidèle de son père, mystérieux personnage sous lequel se cache la déesse Minerve, ainsi que Télémaque l'apprend à la fin du roman. Fénelon met en scène dans son roman des épisodes empruntés aux poètes et aux historiens grecs, et montre ainsi à Télémaque, et donc au duc de Bourgogne, l'ultime destinataire de l'oeuvre (puisque Fénelon n'imaginait pas la publier), toutes les sortes de gouvernements et d'autorités. Afin de donner à son élève une parfaite leçon de morale et de politique, Fénelon en vient finalement à décrire le gouvernement idéal de Salente. Les contemporains se sont reconnus dans cette oeuvre et y ont vu un roman «à clés». Fénelon a dû se défendre d'avoir voulu «faire des portraits satiriques et insolents» et a affirmé n'avoir pensé qu'à l'intérêt de son élève. De nos jours, l'oeuvre séduit par son aspect chimérique et on lui pardonne aisément sa rhétorique fluide, parfois trop habile, qui rappelle le maniérisme propre à la littérature mondaine du XVIIe siècle. © Copyright Hachette, 1998 |
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