Emmenez-moi

Le présent de l'indicatif.

Une chanson de Charles Aznavour.



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Album Entre deux rêves, 1967.
Musique: Georges Garvarentz. Note: Reprise dans l'album Dernière édition avant l'an 2000 des Enfoirés.


Vers les docks où le poids et l'ennui me courbent le dos,
ils le ventre alourdi de fruits, les bateaux.

Ils du bout du monde apportant avec eux
des idées vagabondes aux reflets de ciels bleus, de mirages.
Traînant un parfum poivré de pays inconnus et d'éternels étés
où l'on presque nus, sur les plages.

Moi qui n'ai connu toute ma vie que le ciel du Nord,
j'aimerais débarbouiller ce gris, en virant de bord.

Emmenez-moi au bout de la terre, emmenez-moi au pays des merveilles,
il que la misère serait moins pénible au soleil.

Dans les bars à la tombée du jour avec les marins,
quand on de filles et d'amour, un verre à la main,
je perds la notion des choses et soudain ma pensée m'
et me dépose un merveilleux été, sur la grève,
où je tendant les bras l'amour
qui comme un fou au devant de moi
et je me pends au cou, de mon rêve.
Quand les bars , que les marins rejoignent leur bord,
moi je encore jusqu'au matin debout sur le port.

Emmenez-moi au bout de la terre, emmenez-moi au pays des merveilles,
il que la misère serait moins pénible au soleil.

Un beau jour sur un rafiot craquant de la coque au pont,
pour partir je travaillerais dans la soute à charbon,
prenant la route qui à mes rêves d'enfant sur des îles lointaines
où rien n' important que de vivre,
où les filles alanguies vous ravissent le coeur en tressant,
m'a-t-on dit, de ces colliers de fleurs qui enivrent,
je fuirais laissant là mon passé sans aucun remords,
sans bagage et le coeur libéré en chantant très fort.

Emmenez-moi au bout de la terre, emmenez-moi au pays des merveilles:
il me semble que la misère serait moins pénible au soleil...