68-2008

Gaëtane Abrial (2008)

Le présent de l'indicatif.


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On toujours d’amour, mais l’eau n’ plus vraiment fraîche.
On la clim à fond pendant que la Terre se dessèche.
On une conscience, en achetant des produits bio.
On commerce équitable, nos scrupules au frigo.
On pleure ces étoiles pâles qui se voudraient star-express.
Quand on est révolté, on des SMS.
Sans mobile apparent, nos consciences déconnectées n’ont qu’une seule obsession: ne plus avoir de relais.

Refrain:
Soixante-huit (Woodstock), ils voulaient changer le monde
Soixante-dix-huit (Sex Pistols), ils voulaient secouer le monde
Quatre-vingt-huit (Wall Street), ils l’ont soldé, notre monde
Deux mille huit (MySpace), moi, j’en fais quoi de ce monde ?

“Peace and love”, je bien mais avec préservatifs.
Trop croire aux idéaux, à force ça nocif.
Nos illusions perdues, qui pourra les retrouver?
Le cœur comme GPS et l’amour pour nous guider.

Refrain

Les fleurs des cheveux sont fanées, Johnny Rotten de la télé.
Les jeunes loups les dents plombées, voilà les leçons du passé.
On n’a que nos yeux pour ne plus pleurer, moi, j’ les tiens pour espérer,
et moi, j’y encore, il n'y aura pas de “no future”.
Dépolluons nos têtes, l’air sera un peu plus pur.
Nous nos pires ennemis, continuons le combat: la plus belle des victoires, c’est de ne pas baisser les bras.

Refrain

Deux mille huit (MySpace)
Moi, j’en fais quoi de ce monde?