Marie-Antoinette 

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Une princesse autrichienne
Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine (1755-1793) est la fille de la toute-puissante impératrice Marie-Thérèse qui règne à Vienne. Depuis sept ans, la France et l'Autriche sont réconciliées et en 1770, le mariage du Dauphin, petit-fils de Louis XV, avec une archiduchesse vient sceller cette alliance que d'aucuns persistent à trouver contre nature. Elle a 15 ans, il en a 16. Ce mariage hâte la construction de l'Opéra, cadre des festivités des noces. 
 


 


 


Louis XVI
A la mort de Louis XV en 1774, les nouveaux souverains s'exclament : "Seigneur, protégez-nous, car nous régnons trop jeunes". Louis XVI (1754-1793) est jeune certes, mais surtout peu préparé à gouverner, car tous les efforts s'étaient portés sur l'éducation d'un frère aîné mort prématurément. Ses qualités naturelles, sa piété, sa fidélité, son sens du devoir, sa curiosité et son intérêt pour les techniques ne sont pas celles d'un roi. Et son manque de prestance contraste tant avec la majesté de ses prédécesseurs ! Son amour pour le peuple - qui le lui rend - ne suffira pas à compenser une incapacité totale à décider, qui sera fatale à la monarchie. 
 


 
 

 

 
 

La reine de France
Dès son arrivée à la cour de France, Marie-Antoinette occupe l 'Appartement de la reine dans lequel elle doit se soumettre aux obligations d'une reine de France, lever, toilette, audiences, repas publics... Pour tous, le premier devoir d'une reine est d'assurer la succession dynastique. C'est pourquoi onze années d'attente avant la naissance du premier Dauphin (1781-1789), jointes à des amitiés trop publiquement affichées et à une jeunesse étourdie, donnent prise à la malveillance. Celle-ci ne désarmera pas lorsque, plus tard, elle consacrera l'essentiel de son temps à ses quatre enfants : Madame Royale, le premier Dauphin, une petite fille morte en bas âge et le futur Louis XVII (1785-1795).
 


 
 

Ministre des plaisirs de la Cour
On reproche à Marie-Antoinette son goût immodéré pour les fêtes, mais Louis XVI ne lui a-t-il pas confié officiellement le soin de divertir la Cour ? Son action est réelle : résurrection des grands bals, multiplication des lieux de spectacles, changement radical dans le répertoire joué et chanté. Beaucoup d'étrangers, trop d'étrangers ! Résolument moderne et toujours portée au changement, elle préfère Gluck, Piccini, Salieri, Sacchini...
 


 

 
 

"Je suis toute à mes amis"
Voulant retrouver à Versailles ce qu'elle a connu à Schönbrunn - une vie plus détendue en famille avec ses amis -, Marie-Antoinette oublie qu'elle est reine de France. Elle se réfugie trop souvent avec sa coterie dans ses Cabinets, au Petit Trianon et au Hameau. Dans son petit Théâtre, elle ose jouer Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, pièce tellement critique contre la société de l'Ancien Régime que le Roi l'avait interdite. Pour s'être entourée de quelques favoris, elle s'est coupée de la Cour dont l'appui manquera aux heures dramatiques de la Révolution.
 

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